Amélie Roberge

Amélie Roberge est une artiste visuelle autodidacte spécialisée dans le Skull Art, un type d'art que l'on retrouve dans diverses cultures à travers le monde et qui prend vie sur de sublimes canevas naturels; des crânes d'animaux trouvés en forêt ou abandonnés par des chasseurs.

En 2016, l’artiste crée la Fabrique PAPARMANE, un atelier-boutique offrant divers produits tous issus de la forêt. Elle est également « l’artiste-maison » de la Microbrasserie Wickstation et est en charge des illustrations sur les produits de l’entreprise warwickoise.  Bachelière en enseignement primaire, elle a habité et enseigné à Vancouver, Montréal puis est revenue à ses racines dans sa campagne natale. À l'époque, elle récupérait déjà des ossements qu’elle apportait dans ses classes afin que les élèves puissent différencier les carnivores, les herbivores et les rongeurs en étudiant les types de dentitions.

Originaire d’Arthabaska, elle vit maintenant dans les montagnes à Tingwick où est situé son atelier. Dans un paradis de grands espaces et de paysages bucoliques, elle vit en étroite relation avec la nature; coyotes, renards, cerfs, ours, dindons sauvages font partie du décor. Son travail est un hommage à la faune québécoise et reflète son amour pour la nature. C'est aussi un procédé lourd de sens qui lui permet d'immortaliser la vie à travers l'art.

DÉMARCHE ARTISTIQUE

Passionnée par la nature et l’histoire, elle s’inspire de celles-ci pour créer. Son travail s’inscrit dans une relecture des traditions familiales. Fortement inspirée du grand savoir-faire manuel de ses grands-parents -tout faire à partir de rien-, récupérer des crânes d’animaux et les valoriser est sa façon de cultiver cette valeur profonde qui lui a été transmise.

Les créations d’Amélie Roberge font ressortir toute la beauté de la nature et sa complexité en évoquant le paradoxe de la vie… car la mort en fait aussi partie. Pour l’artiste, peindre sur des crânes rappelle le lien entre l’humain et la nature. Elle affirme que trop souvent, l’homme tente de s’affranchir de la nature en se croyant supérieur, en l’ignorant, quand pourtant, ils appartiennent à un même ensemble.

Par les thèmes abordés, elle aime qu’une histoire, voire une époque émerge de ses créations. On y perçoit un amalgame de sensations et d’images récoltées lors de ses « promenades de prospection en forêt » métissées à des tranches d’histoire. Elle croit que les crânes peints sont un procédé lourd de sens pour faire revivre le passé, pour faire parler l’histoire.

L'acrylique lui permet de peindre avec spontanéité. Elle préconise les couleurs vivifiantes et adore travailler avec des palettes de couleurs monochromes. Sa peinture est souvent composée de graphiques délicats répétés ou en alternance, symétriques et rappelle parfois le mandala.

En un mot, le Skull Art d’Amélie Roberge témoigne de son respect, sa sensibilité et son amour pour la nature.

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Elles ont fait l'Amérique, titre de l'exposition d'Amélie Roberge, est une série d'oeuvres inspirées de l'ouvrage du même nom écrit par Serge Bouchard et Marie-Christine Lévesque.